On frappe à la porte. Je vais ouvrir. C’’est une femme de service qui se tient là. Elle prononce quelques mots. A l’ouest l’hindi ! Rien compris ! Je peux me consoler et me dire que c’est du bangla, que c’est différent. Je peux me dire ça, oui. Ca ne me coûte rien. Je comprends quand même que le « boss » lui a dit de venir « nettoyer » ma nouvelle chambre. Je viens d’en changer. Il n’y avait pas d’électricité dans la précédente ( ? ! ). Portable, ordi… « etc », impossible de brancher quoique ce soit ( ? ! ). Voyageur aux exigences nouvelles... ! ! ! Le « etc » est bien utile parfois. Je ne me suis pas étendu sur le sujet avec « le boss ». Autre monde. Je sais…
Elle tient à la main quelques bouts de branches attachés entres eux. Le tout s’apparente à un petit balai « rudimentaire ». Je l’invite à entrer et m’assoie sur une chaise. Elle traverse la chambre et se dirige vers le balcon. Un balcon étroit attenant à la chambre surplombe une arrière cour. Il n’est pas des plus « clean ». Un petit tas attendait déjà qu’on vienne le chercher. C’est chose faite, ce jour. Coup de balai autour, rapide, pour ramener le tout dans la chambre. Il n’ y aura qu’un seul coup de pelle ainsi.
La chambre fait une douzaine de mètres carrés. Au sol un carrelage blanc. Sur les murs, une peinture verte qui demanderai à être « rafraîchie ». Elle le demande peut-être, du reste, depuis longtemps.
Au plafond, un ventilateur, « LE » ventilateur, compagnon des nuits. Sans lui, le sommeil s’en voit bien avec les moustiques et la chaleur.
Pour simple mobilier, une table, une armoire d’angle, une glace, deux lits simples. Trois tubes métalliques surmontant chacun d’eux, permettent l’installation d’une moustiquaire.
Face à la porte d’entrée, une fenêtre aux rideaux de fleurs bleues sur fond bleu. Ce sont à eux qu’il advient de donner le charme à cette pièce.
Après un rapide coup de balai au sol dans la chambre, la femme de service entre à la salle de bains. Elle remplie un seau d’eau, puis le projette sitôt contre les murs carrelés de cette modeste salle de bains. Le siphon au sol n’avait pas du voir tant d’eau depuis si longtemps qu’il s’en « étrangle », et ne peut digérer le tout. Il faudra attendre, attendre.
La femme de service ressort, se dirige vers le mobilier. Un coup de chiffon sommaire sur celui-ci, et ça fera l’affaire ...
« Finished »
(…)
Je ne sais pas le nom de cette jeune femme. Elle vient faire le ménage tous les jours m’a-t-on dit, arrive à huit heures, repart à quinze. Elle se charge aussi parfois de faire la cuisine pour des clients de l’hôtel.
Elle habite de l’autre coté du fleuve. Chaque matin, elle le traverse, soit en franchissant le « Bridge », soit en prenant une de ces petites embarcations qui relie les deux berges
Elle a perdu son mari il y a quelques années déjà. Elle élève seule ses enfants. Elle a trois filles. La plus agée a vingt deux ans. Elle est mariée, ne vit plus à la maison.
Un soucis en moins déjà...
Jean-Louis
(à suivre)