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  • : carnet-rickshaw
  • : Blog consacré aux Rickshaw Wallahs et relayant un voyage Dhaka-Delhi à vélo-rickshaw (oct 2008-mars 2009)
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:59

Ce ne sont là que des billets d'humeur en lien avec ce projet ... On s'en douterait...( ! )
Histoire de faire partager davantage encore ce voyage... 

Jean-Louis

ps: cette rubrique suit l'ordre chronologique

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:57

Albertville, le 4 juillet 2008

J –3. Ou presque. C’est tout comme. Ok c’est pas J-3, mais M-3 me dit-on. C’est du pareil au même.
J-3, M-3. Trois mois. Dans trois mois, je serai à quelques heures de m’embarquer pour Dhaka. Billet d’avion acheté. Aller simple pour Dhaka. .

Départ Genève le 4 octobre. C’est retenu. Ca sent le départ...

Jean-Louis
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:55

Albertville, le 27 septembre 2008

Tchao bye bye le Temps. Alors comm’ça tu vois, ds huit jours, tes heures ne seront plus des heures, tes minutes ne seront plus des minutes, tes secondes ne seront plus des secondes. Explosé tout ça. Tu n’t’y retrouveras plus. J’embarque un réveil, histoire de t’rassurer, ou plutôt, histoire de te narguer. Parce que je n’sais trop au fond à quoi il t’servira, si ce n’est qu’à te rendre compte que tu n’auras plus d’emprise sur mon rythme de vie. Je te ferai "élastic".

De tes secondes, j’en ferai des heures quand il sera le Temps de regarder la Pluie, de regarder la Lune, le Temps de rencontrer des Hommes des Femmes, des Enfants aussi, quand il sera le Temps pour des parfums et des couleurs sucrés, pour des lumières étincelantes. Il y aura des couchés de soleil, des soirées autour du feu, des silences.

De tes heures, j’en ferai des secondes quand il sera le Temps de la fatigue, de la fatigue physique, de la fatigue mentale aussi, quand il sera le Temps de voir les scènes  noires , quand il sera le temps de se battre contre les bestioles, que ce soit moustiques, virus ou parasite.

 

Et ma mémoire « on failing disk » remettra à l’inconscient ce dont elle ne veut pas, ou ne peut pas  se souvenir. Et tu te dissoudras alors.

Tout ça ne sera pas de ton registre, de tes repères à toi le Temps. T’y mettras pas ta griffe.

C’est comme ça dit-on le Voyage. Je ne te laisserai pas de prise.

Alors, Tchao bye bye le Temps, Tchao bye bye... 

Jean-Louis

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:53

 

Des yeux se sont égratignés ces premières heures. Il a fallu les « rassurer », leur dire que ce n’était rien, ici. Rien. Ou pas grand-chose au moins. Et puis, ils allaient en voir de bien belles choses sur ces sept mois. Sur. Certain. Il y aurait des rires des sourires aussi, pour cicatriser tout ça.

 


Quand les cliches se font réalités. Ici, comme ailleurs, aux quatre coins du monde. Pas plus qu’ailleurs du reste peut être. Sans doute…

Le pire, peut être, c’est que je ne sais rien de ces gens là. Je n’ai rien voulu apprendre. Rien voulu savoir. Des yeux qui ont eu raison de moi, de ma voie, d’une parole. J’aurai pu balbutier quelques mots à cet homme squelettique demandant l’aumône, à cet homme accroupi aux boursouflures multiples tendant la main. Je leur ai tendu une pièce. Je suis parti. Et puis voilà…

Des yeux ne voulaient plus voir ça. Réalité d’un voyage…

Jean Louis

(à suivre)
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:51

(Partie 1)

Le rickshaw est prêt, les bagages chargés. Le temps est gris, pluvieux. Il me reste à dire au revoir à la famille et aux amis de Mustaffa. Ils sont tous là, autour de moi. Je m’approche vers eux. Je m’avance, fais un pas vers sa femme.

? ? ? ! ! !

Je me fais surprendre. Mes yeux s’humidifient. Qu’est ce que c’est que cette histoire ! Je m’étais dit que je devais partir pourtant. Je croyais m’être fait à cette idée. Je pensais avoir été assez clair avec mes pensées ! Rien de ça visiblement. De l’Emotion, à l’état brut. Des femmes drapées dans leurs plus beau saree s’aperçoivent de mon regard brouillé. Elles se regardent, parlent entre elles.

Ce n’est rien. Ce doit être la pluie…

           

 

(Partie 2)

Changement de programme. Nous allons dire un « au revoir » au village avant de partir. Une occasion d’y prendre un dernier thé. Je m’y rends à pied accompagné de la famille de Mustaffa. Nous empruntons un sentier sillonnant à travers les rizières. Le père marche devant tenant la main à sa petite fille Mouni. Je marche dans leurs pas. Quelques mètres plus loin, à l’arrière, les femmes de la famille suivent. Mustaffa et son frère nous attendent au village. Ils ont pris le vélo et le rickshaw, ont fait le grand tour par la piste.

A quelques mètres, la piste. Les femmes s’arrêtent, n’iront pas plus loin. Un « nouvel » au revoir…

«- Bye Bye… »

 

«- Bye Bye… »

Nous poursuivons notre chemin avec le père de Mustaffa. Mouni est quelques mètres devant. Nous gagnons la piste. Je m’arrête, me retourne. Les femmes n’ont pas bougé. Elles nous regardent de loin, nous lancent de grands « Bye Bye » en balayant l’espace de leurs bras tendus. Je leur fais signe de mon coté. Leurs sarees orangées se détachent sur le fond vert des rizières. C’est magnifique. Je me retourne et reprends mon chemin. Le père de Mustaffa s’est arrêté quelques mètres plus loin. Mouni a poursuivi sa route. Le père m’attend. J’arrive à sa hauteur. Il me dévisage. Ses yeux humides me fixent. Il me prend la main, balbutie quelques mots, puis éclate en sanglots. Ma gorge se serre. Séparation…

Des larmes s’étaient données le mot ce matin…

 

Jean Louis

(à suivre)

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:49

C’est une fin d’apm. Le soleil est flamboyant. Il s’est fait boule rouge et roule dans le ciel. Derniers coups de pédale sur tes terres tu sais. Je flâne. Je n’ai pas envie d’avancer. Qu’est ce que tu me fais là à me rendre "triste". Quand on se quitte…

Je n’ai fais que glisser sur tes terres au fond, je n’ai fait que passer. Il y a toutes ces questions auxquelles je n’ai pas trouvé de réponses, des clichés, des images, des situations, des instants, des hommes des femmes des enfants, qui resteront à jamais des interrogations. Il y a toutes ces photos que je n’ai pas prises, que je n’ai pas pu prendre, que je n’ai pas su prendre. Il y a ces odeurs, ces sonorités aussi qui resteront tiennes, que je n’emmènerai pas. Il m’aurait peut-être fallu une toute autre mémoire plus apte à absorber tout ce que tu as à donner. Tu as tant à donner. Et tu donnes tant. Et ma mémoire est ce qu’elle est. Elle a gravé ce qu’elle a pu. Pour le reste, je m’en remets à mon inconscient qui me rappellera à toi dans mes nuits. Et je viendrai à toi. Pendant des mois, des mois encore, pendant des années.

Il n’y aura pas de témoin des méandres de notre relation. Personne n’en saura rien. On gardera ça pour nous. Rien que pour nous deux.

Et si j'osais, je te dirai "Je t’aime Bangladesh…"


Jean Louis

(à suivre)

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:47

Pas déjà…

Laisse moi encore du Temps…

Une heure. Deux heures peut-être…

Je veux attendre. Attendre encore.

Je ne veux plus avancer.

Et savourer …

Tu m’intimides peut-être au fond…

Je n’en sais rien...Je ne crois pas…

C’est autre chose…

Je Te connais ( ! )…Un peu ( ! )…

Je sais que Tu griffes aussi…

Mais ce n’est pas ça …

 

Non. Je veux attendre…

Seulement attendre…

Attendre encore…

Et savourer l’instant de ces retrouvailles...

Et profiter de cet instant…

En profiter encore…

Encore…

Un enfant déchire le papier de son cadeau un jour de Noêl et s’émerveille…

Les plus belles minutes sont là. A l’ouverture du cadeau...

Et mon cadeau, à moi, ce jour de Janvier, ce sont nos retrouvailles…

Et quel cadeau Vous me faites là… 

Et toi Bénarès... Et Toi Milou...

Revenir à Toi avec Milou… 

Et enjamber ce pont… 

Et Te revoir là, au bord du Gange… 

Tu me pardonneras alors de mon retard …

       

Jean-Louis

(à suivre)

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